Le marché de l’immobilier a le vent en poupe ! Pour l’année 2019 les chiffres annoncés sont au beau fixe et tous les indicateurs sont au vert . La nouvelle tendance ? Les agents mandataires, devenus les grands challengers des « agences vitrées » en une décennie.
En une décennie les agents immobiliers développant des réseaux de mandataires sont devenus de vrais concurrents pour les « agences vitrées » (Century 21, ORPI, Guy Hocquet…). Aujourd’hui, d’après les chiffres annoncés sur Meilleurs Réseaux 111 réseaux sont identifiés déployant près de 24 202 Mandataires sur tout le territoire et leur nombre ne cesse de croître ainsi que leurs effectifs.
Par exemple, en termes de chiffres, IAD compte désormais 7 099 mandataires, SAFTI 3 123, CAPIFANCE 2 192, PROPRIETES PRIVEES 1 478, OPTIMHOME 1 235. Ces 5 premiers en nombre de mandataires représentent à eux seuls plus de 70% des effectifs sur le terrain. Ils sont crédités de 8,5 % de part de marché. Avec pour 2018 une croissance de 30% de chiffre d’affaires tous réseaux confondus, ils devraient franchir les 25% de part de marché dans les 5 ans.
Les mandataires immobiliers ne sont pas des agents immobiliers. Le mandataire est un professionnel qui va recevoir un mandat immobilier, et qui pourra ainsi agir pour le compte d’un mandant, un agent immobilier par exemple. Sa fonction se rapproche de celle du négociateur en immobilier.
La plupart du temps, le mandataire travaille de chez lui, dans un espace de coworking, ou d’un bureau qu’il loue personnellement. Il organise son travail en toute autonomie, sans avoir de lien de subordination directe avec son mandant. L’agent immobilier, (le mandant), patron du réseau ou de l’agence, ne peut lui imposer des horaires, des permanences à l’agence, des objectifs, ni une méthode de travail.
Le mandataire indépendant en immobilier relève de la Loi de 1991, il gère donc son temps, ses actions commerciales et va de l’avis de valeur, à la prise de mandats immobiliers pour obtenir des offres d’achat, ensuite c’est à son mandant de se charger de l’administration des ventes jusqu’à la réitération des actes.
Un agent immobilier doit posséder au minimum un niveau Bac+3. En revanche, ce niveau n’est pas obligatoirement demandé pour un futur mandataire immobilier. La rémunération des mandataires immobiliers est basée sur leurs ventes et leurs locations. Celle-ci sera donc basée sur son propre chiffre d’affaires. Comme le mandataire immobilier est indépendant, il va pouvoir alors se fixer lui même ses objectifs ainsi que sa propre rémunération. Il sera alors libre de pouvoir déterminer comme il le désire sa politique et sa technique commerciale, qui sera en accord avec ses objectifs.
Les réseaux de mandataires démontrent qu’ils « collent » parfaitement aux évolutions de la profession : pyramide des gains plus intéressante, absence de pression à la performance, totale liberté de gestion du temps…
Dès lors les agences immobilières avec vitrine ont les plus grandes difficultés à garder leurs collaborateurs et bien sûr à en recruter. Dans ce contexte l’avenir de l’agence immobilière comme on la connaît doit nécessairement être repensé surtout pour celles qui ne disposent d’un service administration de biens déjà performants. La nécessité d’évoluer et d’accompagner la nouvelle donne en matière d’offres de services et de conquête commerciale est impérative.
Article rédigé par l’équipe Freecadre