Avec l’avènement d’internet rien ne sera plus comme avant. La façon de vendre, la façon d’acheter, la façon de travailler, tout évolue avec une rapidité déconcertante et ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui et le sera encore moins demain. L’immobilier n’échappe pas à cette règle, il y a quelques décennie les biens immobiliers ne se vendaient que par l’entremise d’une agence immobilière.
C’est en 1965 qu’est né la notion de réseau d’agences immobilières, un groupement sous forme de coopérative. Un réseau qui appartient à ses adhérents, lesquels n’ont qu’un but c’est de faire que ORPI puisque c’est de cette franchise dont il est question, reste n° 1 en France avec une part importante du chiffre d’affaire réalisé dans le secteur de l’immobilier.
Un des plus ancien réseau de mandataires Immobiliers indépendants est IDIMMO, il a vu le jour en 1996 bien avant les mastodontes présents maintenant sur marché. C’est au départ un réseau régional avec à sa tête en 1947 un visionnaire, le mot n’est pas trop fort. Loin d’être aujourd’hui le N°1 des réseaux de mandataires immobiliers indépendants, c’est celui qui a vu à sa tête trois générations, Grand-père, père et aujourd’hui le petit fils qui gère le groupe, avec donc une longévité qui force l’admiration.
On compte pas moins de 83 réseaux de mandataires immobiliers, qui se positionnent sur des segments différents. Ça va de l’agence immobilière qui souhaite investir une ville ou un département, au réseau départemental, en passant par le réseau régional, celui qui est spécialisé dans les biens immobiliers neufs, l’autre dans les biens à bâtir, un autre dans les biens de très grands standing ou spécialisé dans les viagers, on l’aura compris il y en a pour tous les goûts. L’ensemble de ces réseaux de négociateurs représente aujourd’hui un peu plus de 10% des transactions immobilières de l’année, encore loin du poids lourd ORPI, mais les mandataires grignotent aujourd’hui des parts de marché et leur positionnement commence à inquiéter les agences dites traditionnelles.
La lutte des taux de commissions a déjà commencé et on assiste à une surenchère des baisses de pourcentages, jusqu’à des commissions libres fixées par les vendeurs. Comme développé plus haut, l’avènement d’internet est passé par là, même si le modèle du tout gratuit n’a plus vraiment court, il faut bien avouer que pour exister, certaines agences immobilières, certains réseaux n’hésitent pas à grignoter leurs commissions. Les acheteurs et les vendeurs sollicitant la transparence des commissions les modèles économiques des professionnels de l’immobilier évolue aussi, avec beaucoup plus de technologie, comme l’estimation de biens généralisée, un effort considérable dans la diffusion d’annonces, les visites virtuelles, le 3 D, etc….
Il est trop tôt pour juger si ce concept est viable. Comme dans certains restaurants (Au Bistro à Saint Tropez)où il est possible de payé un prix de repas estimé par le client, ce concept est né avec une commission qui est fixée librement par le vendeur. Bien sûr, la contrepartie est que le mandat doit être exclusif. Mais comme l’agent immobilier à devant lui sept semaines pour vendre le bien, il lui faut être très compétent et hautement réactif pour garder ses biens et surtout les vendre. Il faut rester attentif sur ce type modèle économique qui pourrait bien fonctionner à terme.
La voie du virtuel, du tout technologique effraie encore certaines catégories d’acheteurs ou de vendeurs de biens qui ne sont pas prêts à adopter ce modèle. Quitte à payer des commissions plus importantes ils souhaitent rencontrer l’agent immobilier qu’ils ont chargé de vendre leurs biens ou même de trouver le logement qu’ils ont imaginé. Ce travail de recherche, de prospection, d’intermédiaire, de mise en relation étant l’essence même de ce métier. Il existera donc toujours des clients pour les agences immobilière traditionnelles.
Malgré les réseaux de mandataires à bas coûts, les plateformes de ventes de biens, les technologies nouvelles, l’intelligence artificielle, ils sont beaucoup à penser qu’une transactions immobilière, c’est avant tout un bien matériel qui est négocié entre un vendeur et un acheteur. Qu’il faut bien qu’un intermédiaire les mette en rapport pour que ces deux protagonistes puissent mener cette transaction à son terme. Au vue de l’expérience qui est la notre dans l’accompagnement des mandataires immobiliers indépendants en portage salarial, force est de constater que le secteur de l’immobilier a de beaux jours devant lui. Certes la procédure de commercialisation peut évoluer, les ventes peuvent être confiées aussi à des mandataires qui ne sont pas des agents immobiliers classiques. L’essentiel étant qu’ils connaissent leur métier et les lois qui le régissent, qu’ils connaissent leur secteur géographique pour pouvoir répondre aux demandes de leurs clients. Pour finir, qu’ils soient de vrais professionnels de l’immobilier.
Article rédigé par l’équipe Freecadre