Le monde du travail connaît de plus en plus de changements. Ces derniers sont d’autant plus profonds que le concept même du travail s’en trouve redéfini. Pour cause, si au siècle dernier un salarié faisait carrière sans changer d’entreprise, il faut avouer que les travailleurs sont de moins en moins tentés par l’expérience du salariat, car ils souhaitent devenir leur propre patron. Les jeunes diplômés ainsi que les anciens salariés aspirent désormais à un idéal de travail dans lequel ils seront entièrement épanouis et pour lequel les activités sont réalisées en ligne, de façon indépendante et suivant les objectifs et les désirs de chacun.
Un grand nombre d’études ont été faite sur le sujet, une des dernières qui offre une projection sur 5 ans a d’ailleurs montré que 14 % des actifs français souhaitaient endosser le statut de travailleurs indépendants, auto-entrepreneur ou freelance. Ce résultat correspond à un accroissement de 9 points par rapport à celui obtenu précédemment. Certes, on attribue cette tendance à la venue des millennials, appelés aussi « Génération Y » qui sont en quête d’indépendance et qui peuvent s’auto-former. Il existe toutefois d’autres raisons plus profondes qui expliquent cet engouement pour le travail indépendant.
Désormais c’est toutes les générations qui désirent gagner en liberté, en mobilité géographique et surtout en indépendance. Les habitants des grandes villes qui rêvent de s’exporter en province sont très nombreux. Mais, ils ne le sont pas autant que les nomades digitaux qui ont pour seule aspiration le travail mobile c’est-à-dire, avoir la possibilité de gérer leurs activités où qu’ils se trouvent sur le globe. Pour répondre à ces besoins grandissants, plusieurs statuts d’indépendant ont vu le jour. Certains comme l’entrepreneuriat classique, le statut de micro-entrepreneur, le freelancing et le portage salarié se sont fait une réputation sans pareille.
L’on pourrait penser que ces statuts d’indépendant ne profitent qu’aux particuliers. Mais les entreprises également semblent comblées, car elles ont désormais la possibilité d’externaliser leurs besoins.
En choisissant des statuts tels que la micro-entreprise ou l’entrepreneuriat (SARL ou EURL), le professionnel devra faire face à certaines difficultés, notamment en ce qui concerne les démarches administratives de création de l’entreprise, de protection sociale, de comptabilité, d’assurances, etc… Autant d’obstacles qui en amènent certains freelances à se demander s’ils ne feraient pas mieux de se remettre au salariat. C’est là que le portage salarial entre en jeu et s’impose comme le meilleur compromis entre le statut de salarié et celui d’indépendant.
Lorsque le candidat à l’indépendance opte pour ce statut, il bénéficie d’une protection sociale, au même titre qu’un salarié traditionnel. Cette dernière inclut également l’assurance chômage et la mutuelle de groupe, parfois même d’autres avantages comme l’épargne salariale. En portage salarial, le freelance peut se consacrer entièrement à son activité sans se soucier des contraintes administratives, comptables, sociales, juridiques et fiscales. Avec ce statut, l’indépendant ne prend aucun risque, car il n’est pas tenu de créer une entreprise. Ce qui signifie qu’il n’a ni frais de création ni frais d’administration au démarrage à débourser. Il a une grande liberté d’action et peut choisir les modalités de ses prestations. Il est également en communication directe avec ses clients.
Dans le cas où le professionnel voudrait être un formateur, il peut bénéficier d’un numéro d’activité de formation qu’offrent certaines entreprises de portage, évitant ainsi aux salariés portés les peines liées à la création d’un organisme de formation.
Les entreprises de portage touchent, conformément aux termes du contrat, un pourcentage sur les honoraires qui sont versés au professionnel. Ce pourcentage diminue régulièrement, proportionnellement au montant des honoraires ou chiffres d’affaires. Il est souvent de 10 % au début, pour passer à 5 ou 6 % si le CA est supérieur à 100 000 € et autres. Cette commission est insignifiante, comparée aux coûts de gestion, d’assurances, de comptabilité, de création d’entreprises, etc… Le portage salarial est vraiment une aubaine pour les salariés portés.
· Alors, vous rêvez aussi d’indépendance ?
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Article rédigé par l’équipe Freecadre