Une étude réalisée par la société Homepilot, spécialisée dans l’immobilier, a montré que près de 43% des 2.000 agences étudiées ne respectent par les obligations légales relatives aux honoraires. Elles oublient régulièrement d’afficher les mentions obligatoires qui doivent impérativement être visibles dans l’établissement (montant des frais facturés, nature des services proposés…). Nous allons essayer de faire le point sur les principales disparités constatées dans cette étude et vous fournir quelques astuces pour essayer de réduire la note au maximum.
La législation oblige les agences à indiquer en vitrine le montant des frais appliqués. Depuis un an, la loi impose également ces impératifs aux agences en ligne. Cette information doit normalement être accessible facilement et de façon claire et concise. Force est de constater que de nombreuses agences ne jouent pas le jeu et les frais bancaires restent encore trop souvent nébuleux et excessifs. Dans les grandes ville comme par exemple à Paris, la proportion d’agences ne respectant pas la loi est encore plus forte, plus de la moitié des établissements de la capitale étant hors-la-loi. Souffrant de sa mauvaise réputation, le secteur de l’immobilier essaye depuis plusieurs années de se racheter une image, force est de constater que des progrès sont encore à réaliser. Misant sur une meilleure formation des agents et une transparence accrue au niveau des frais pratiqués, les professionnels essaient de s’adapter mais un rapport de la DGCCRF (Direction Générale de la Consommation et de la Répression des Fraudes) de 2017 indique que plus de 58% des agences restent en infraction.
Les frais bancaires sont au cœur des pratiques les plus dénoncées par ces différentes enquêtes. Tournant en général aux environ de 5% du prix de vente, ils peuvent parfois varier du simple au double selon les régions et les réseaux de vente. Ils comprennent les différents services proposés :
· Estimation du bien après visite,
· affichage en vitrine,
· publication en ligne sur des site spécialisé,
· visites du bien avec des futurs acquéreurs,
· rédaction du compromis de vente et accompagnement jusqu’à la signature chez le notaire.
Ces honoraires sont libres et varient fortement d’une région à l’autre. La région niçoise est ainsi la plus onéreuse avec des frais de 5.8% en moyenne alors que la région Lyonnaise joue les bons élèves en affichant une moyenne autour de 4.8 %. Dans la capitale, le taux se situe à 5.5% environ.
Il est constaté que ces coûts sont moins élevés quand les biens sont confiés à des réseaux nécessitant des frais de fonctionnement moindre. Les entreprises en ligne dépourvues de bureaux et de salariés à temps plein, travaillant uniquement avec des agents commerciaux ou des mandataires indépendants, proposent des taux compétitifs aux alentours de 5.2%. Le secteur est en pleine mutation et de nouveaux acteurs font leur apparition sur le marché. 17% des professionnels proposent ainsi des forfaits plutôt qu’un pourcentage appliqué sur le prix de vente. D’autres nouveaux venus proposent uniquement des services en ligne, mettant en avant les biens à vendre mais laissant aux propriétaires le soin de s’occuper des visites. Pour baisser encore davantage ces frais, près de 40% des Français se tournent vers les transactions de particulier à particulier. Le cadre juridique n’a cessé de se renforcer ces dernières années. Un projet du ministère de la cohésion des territoires prévoit de plafonner à 10% les frais relatifs à la vente de logements neufs dans le cadre de la loi Pinel.
Si vous prévoyez de mettre votre bien immobilier en vente, n’hésitez pas à faire le tour des acteurs du marché afin de comparer les frais et les services rendus et ceux facturés afin de mettre toutes les chances de votre côté pour vendre votre bien dans les meilleures conditions.
Article rédigé par l’équipe Freecadre