Dans l’Hexagone, on compte actuellement 25 millions de salariés, mais le nombre d’entrepreneurs en freelance ou en portage salarial continue de croître de jour en jour. En effet, le contexte a évolué et cette tendance devrait s’accentuer dans les années à venir.
On pourrait regrouper l’entrepreneuriat dans quatre grandes catégories qui seraient :
· Les Freelances, qui généralement utilisent le statut de micro-entrepreneur et de salarié portés.
· Les indépendants traditionnels, dans cette catégorie, on trouve des chefs d’entreprises, des artisans, des commerçants.
· Les polyactifs, qui cumulent plusieurs activités. Ces trois premières catégories appartiennent au groupe des travailleurs non-salariés.
· Les indépendants en portage salarial, qui exercent toutes sortes de professions et qui disposent d’un contrat de salarié avec une société de portage salarial.
Les chiffres de l’INSEE faisaient état de plus de 2,8 millions d’indépendants en 2016 dont 700 000 micro-entrepreneurs actifs, c’est-à-dire déclarant au moins 1 € de chiffre d’affaires annuel. En l’espace de 5 ans, entre début 2014 et fin 2018, la France a compté plus d’un million de créations sous le statut de micro-entreprise. Les salariés en portage salarial sont évalués à près de 90 000 en 2018 et le nombre de salariés portés va être multiplié par 6 d’ici 2025. Les polyactifs représentant, quant à eux, plus de 2,3 millions de professionnels en France.
La transition numérique et les nouveaux besoins de la jeunesse accélèrent les mutations professionnelles. La société accueille dorénavant une nouvelle génération d’actifs, plus orientée vers la liberté d’entreprendre. La digitalisation a créé de nouveaux besoins en terme de communication et de ces besoins sont nés de nouveaux métiers. Les besoins des entreprises sont plus affirmés, gestion, management, recrutement font appel à des prestations indépendantes et c’est dans ces opportunités que l’on compte le plus d’indépendants.
Leurs motivations sont souvent plurielles et l’attrait de l’entrepreneuriat s’explique par plusieurs tendances. D’une part, on citera l’envie et peut-être l’obligation d’occuper plusieurs postes dans l’espace et dans le temps. D’autre part, cette option est privilégiée également dans l’optique de « contourner » les blocages du monde professionnel. Enfin, les jeunes actifs sur-diplômés mais aussi les seniors peuvent éprouver des difficultés à se soumettre à des managers et l’entrepreneuriat permet d’être son propre supérieur et de décider de l’ensemble de sa stratégie.
Les profils d’entrepreneurs diffèrent, que l’on soit en statut de micro-entreprise, en entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée ou en portage salarial. En effet, le statut de micro-entrepreneur (freelance) regroupe généralement des jeunes actifs à la recherche de premières expériences professionnelles, mais avec les nouvelles donnes sociales, cette tendance commence à s’inverser vers le portage salarial. Le statut d’indépendant est davantage choisi par les commerçants, certaines professions libérales ou encore par les artisans. Ils peuvent être en entreprise unipersonnelle, ce qui implique la création d’une société. Enfin, le statut de salarié porté qui a été longtemps réservé a des experts d’un secteur en particulier voit arriver des prestataires qui certes ont un savoir faire, mais qui ne sont plus les cadres en fin de carrière comme ça a été longtemps le cas. Ils ou elles peuvent être relativement jeunes, travailler dans le digital, l’intelligence artificielle, les nouvelles technologies, le secrétariat, la traduction, la rédaction web, les métiers de l’immobilier, etc…
Les formes d’entrepreneuriat peuvent réserver leur lot de surprises, car cette voie ne représente pas toujours la liberté promise. Toute d’abord, un entrepreneur n’a pas de salaire minimum fixé, ce qui signifie qu’il peut connaître de longs mois d’inactivité ou avec des revenus largement insuffisants. Par ailleurs, il est fréquent que certains micro-entrepreneurs travaillent pour un tarif largement en dessous du SMIC. Dans certains secteurs, les clients se trouvent en position de force et peuvent négocier, à la baisse, les conditions commerciales.
En portage salarial, les difficultés peuvent être similaires en cas d’absence de clientèle. En théorie, les salariés portés recherchent seuls leur clientèle, ce qui peut rendre certaines périodes compliquées. Néanmoins, pour les salariés en portage salarial, il est possible de bénéficier des assurances chômage en cas de perte de contrat. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, certains freelances, certains indépendants préfèrent ce statut.
Article rédigé par l’équipe Freecadre